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Des petites voix dans ma tête
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25 novembre 2010

Mes lectures à venir

La bibliothèque d'Arles a fermé ses portes hier soir pour 5 mois de travaux. Ainsi, généreusement, la ville permet à chaque inscrit d'emprunter plus de livres que d'habitude. Voici les titres que j'ai sélectionné :

Textes de fiction :

- Bêtes sans partie / Uzodinma Iweala / Trad. Alain Mabanckou / Ed. Olivier, 2008
«Ça a débuté comme ça. Je sens ça me gratte on dirait c'est les insectes qui rampent sur ma peau,
puis ma tête aussi qui commence à chatouiller là, entre les yeux, j'ai donc envie d'exténuer à cause
que mon nez aussi ça gratte dedans, et comme le vent il souffle maintenant tout droit dans mes oreilles,
c'est là que j'entends des choses vaille que vrac : le crissement des insectes, les camions qui grondent
on dirait je ne sais pas quelle ethnie d'animaux, et après tout ça j'entends enfin un quelqu'un qui aboie,
À vos postes maintenant ! Vite ! Vite vite ! Magnez-vous ! En vitesse kò ! avec une voix que
je sens sur mon corps on dirait c'est un couteau.»
Agu est un enfant-soldat africain, un tueur. Il obéit au Commandant, qui a sur lui droit de
vie et de mort. Viols, exécutions, massacres : c'est la guerre civile. Agu voudrait s'éveiller de
ce cauchemar. Alors, il parle.

- La Maison Enchantée / Robert Musil / Ed. Desjonquères, 2010
Avec une précision parfois clinique, presque cruelle, Musil exprime ici sa fascination pour la femme, le corps de la femme, et surtout la perception qu'elle même peut en avoir, dans le vain écoulement de sa vie ou dans le brusque éveil de ses sens.
La maison enchantée, ce n'est donc pas seulement la grande demeure vide où se consume Victoria, l'héroïne de ces quatre récits. C'est la tour imprenable qu'est pour Musil le corps de l'autre, cet espace intime que l'on peut certes explorer, mais non voir avec les yeux de son habitante ; investir, saturer, mais jamais véritablement posséder.

- Je prends racine / Claire Castillon / Ed. Anne Carrière,2001
"Je voudrais un homme avec deux jambes, capable de faire les pas que je n'ai plus envie de faire, un homme à mes côtés, tous les 28 du monde... Je voudrais un homme talentueux pour m'expliquer où est le beau. Un homme qui me fasse des enfants puis me défende s'ils deviennent vils. Je voudrais qu'il m'épouse encore, chaque 28, et infiniment répète le oui dans toutes les langues. Qu'à soixante ans l'on se rende compte qu'on a oublié l'essentiel, peut-être nos consentements en Chine, et qu'à pied, jusqu'à la Muraille, on parte les récupérer."
Avec naïveté et lucidité, tendresse et exigence, Cécile Valette raconte son quotidien étriqué de jeune vieille fille enlisée dans une vie où elle n'ose prendre le risque d'avancer.
Dans ce roman pathétique et drôle, on retrouve le style si particulier de Claire Castillon, intense, poétique, plein de folie et de fureur douce.

Livres théoriques :

- L'écriture et l'expérience des limites / Philippe Solers / Seuil, Points, 1968
- Proust et l'obscur / Diane de Margerie / Albin Michel, 2010
- Analyses stylistiques, Formes et Genres / Nathan Université, Lettres sup, 2000
- La Nouvelle, Définitions, Transformations / Diffusion Presses Universitaires de Lille, 1990
- Leurs yeux se rencontrèrent, la scène de première vue dans le roman / Jean Rousset / Librairie José Corty, 1984
- Le nouveau roman, suivi de les raisons de l'ensemble / Jean Ricardou / Seuil, Points, 1973
- Georges Bataille, Analyse du récit de mort / Gilles Ernst / PUF Ecrivains, 1993

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